Emile GAULARD
sculpteur
1842-1924
Fondateur de l'Association des Amis des Arts de Seine et Marne


Né à Paris, Emile Gaulard s'installa à Melun où se trouvait une partie de sa famille. En 1905, il est professeur de modelage à l'école d'apprentissage installée dans le collège.


La même année il figure comme professeur de dessin à l'Ecole municipale de dessin.

Son œuvre la plus connue est assurément la plaque commémorative apposée sur la maison natale de Jacques Amyot (rue Saint Aspais à Melun) et dont le musée conserve une réduction en bronze.


Citons aussi plusieurs médaillons sculptés. On doit aussi à E. Gaulard la stèle de Ch. Servais principal du collège et surtout le buste de Gabriel Leroy ; ce buste surmontait la stèle de l'historien melunais dans le jardin de l'hôtel de ville, le buste en bronze disparut au cours de la guerre de 1939 1945 (un buste en plâtre est conservé au musée) ; la stèle porte encore une plaque de bronze représentant une figure féminine symbolisant l'archéologie, science à laquelle s'adonna G.Leroy.


Gaulard excellait dans la gravure en pierres fines; le souvenir de l'une d'elles, 'Idéal", nous est conservé par la photographie. Une jeune femme svelte et gracieuse, un genou appuyé sur un rocher offre sa lyre à quelque dieu. Ce même motif sera repris, légèrement modifié, sur la stèle commémorative de l'hôtel de ville de Melun.


Emile Gaulard habitait 15 rue Crévoulin à Melun. C'est dans cette maison que la descendante de la dernière propriétaire découvrit le modèle en plâtre du bas-relief dédié à Mme Savot par la commune de Soignolles et qu'elle souhaita en faire don à la ville de Melun.

 

Emile Gaulard, camée "Enlèvement de Dejanine",
Paris, Musée d'Orsay

 

Georges Stein
1864- XXème siècle

Séverin - Louis dit Georges Stein naît en 1864. Il est élève de Jules Lefèbvre et de Boulanger. Il est sociétaire des Artistes français et y expose les années 1912 à 1914.

 

Il peint à Melun au début du XXème siècle et l'on sait qu'il habite la ville en 1914, route de Trois-Moulins. La même année il expose aussi à la Société des Amis des Arts de Seine-et-Marne ; le livret de l'exposition, conservé au musée de Melun, comporte des annotations élogieuses à son égard.

 

Il aime représenter des scènes de la rue et de la vie parisienne avec toutes les nouveautés qu'elle comporte que ce soit dans la mode ou dans la vie quotidienne ; la vie mondaine la modernité et le mouvement l'attirent tout particulièrement : les Champs Elysées et leurs élégantes ou bien les attelages de la promenade au Bois ; ou encore la place de l'Opéra. Il joue sur les effets de lumière et de contraste, représente souvent des scènes nocturnes afin de valoriser les éclairages publics et ceux des commerces.

 

Il peint à Londres et à Venise. Vichy l'attire aussi comme une ville d'eau riche d'animations, de cortèges fleuris et de scènes typiques : la Brasserie, le théâtre, les Courses et l'hippodrome. Il ne dédaigne pas Trouville et les bains de mer. Les jolies femmes chapeautées et leurs toilettes froufroutantes s'activent au premier plan de ses toiles, qu'elles achètent un bouquet au marché aux fleurs de Paris, qu'elles traversent un pont à Melun, ou bien qu'elles affichent un sourire malicieux, une coupe de champagne à la main au bar de la Brasserie de Vichy.

 

En 1913 il peint le Pont aux fruits de Melun à plusieurs reprises et dédicace l'une de ses toiles au sculpteur Emile Gaulard, cette toile comporte au premier plan une nouvelle invention : une automobile qui fixe tous les regards des passants dans une large perspective.

 

Le musée de Melun conserve plusieurs de ses œuvres : trois vues du Pont aux fruits de Melun, une de ses nombreuses versions du Marché aux fleurs de Paris et un pastel La Place de l'Opéra le soir.

Pierre Vallet